Originellement très boisé, le plateau possède quelques forêts de feuillus (hêtraies) et conifères (pins sylvestres), plus spécialement sur son versant nord-est.
Fruit d’une tradition multiséculaire, l’agropastoralisme s’est pleinement ancré sur le territoire au Moyen Âge avec l’installation, aux XIIe et XIIIe siècles, des ordres religieux des Templiers et Hospitaliers. La permanence de milieux ouverts et le patrimoine bâti vernaculaire sont autant d’empreintes de leur action sur le paysage. Aujourd’hui, l’évolution des pratiques pastorales et de l’économie agricole se traduit par l’abandon des parcours les plus éloignés ou les moins rentables, avec pour conséquence un risque de fermeture des milieux. Les landes à buis progressent vers la forêt.
Sur le causse où la ressource en eau (sa rétention et sa protection) est une problématique cruciale, la densité de population est faible. Les villages sont positionnés en périphérie des secteurs cultivables, cependant que les landes et pelouses sèches accueillent un bâti rural disséminé aux abords des dolines.
L’autoroute A75, qui traverse le plateau du nord au sud, a généré dans son sillage des créations ou extensions de zones d’activités (La Cavalerie, Le Caylar).
Le nord-est du Larzac est également le site d’implantation d’un camp militaire.
Tant par son histoire liée à la défense de la terre et à la contestation non-violente, que par ses spécificités paysagères, le Larzac constitue l’élément identitaire le plus fort du territoire. Il est le plus célèbre des Grands Causses et se trouve naturellement dans la zone coeur du bien Unesco. La frange méridionale du Larzac est incluse dans le Grand Site de France du Cirque de Navacelles.
Les abords du cirque de Navacelles et des gorges de la Vis, justement, mais aussi les gorges de la Dourbie, le plateau du Guilhaumard, sont autant de sites classés et inscrits. Il en va de même pour la cité fortifiée de La Couvertoirade, joyau d’architecture templière, qui abrite à son tour plusieurs monuments historiques classés ou inscrits.Parmi les autres monuments classés dans le périmètre de l’unité, le dolmen de la Fabière, les fortifications du XVe siècle à La Cavalerie, la tour-grenier médiévale du Viala-du-Pas-de-Jaux, des églises et chapelles, racontent chacun un pan de l’histoire du causse. La tradition d’élevage ovin, pilier de l’économie locale, se lit à même le paysage, à travers ses murets, clapas, lavognes et caselles, toutes constructions de pierres sèches. Des maisons caussenardes traditionnelles, des caves bâtardes, des remises de charroi, des drailles, ainsi que les bourgs templiers et hospitaliers, étoffent un peu plus l’inventaire patrimonial, homogène, de cette unité.
Le causse du Larzac est traversé par l’ancienne voie romaine reliant le Midi à Millau et au-delà vers le Massif central.